
L’objectif du Taï Chi est le travail du Chi (ou Ki en japonais), l’énergie interne. En réalisant une série de mouvements précis (différents d’une école à l’autre), le pratiquant stimule globalement son énergie interne et plus précisément ses 12 méridiens d’énergie, reliés à tous nos organes-viscères. La pratique permet d’améliorer la circulation de l’énergie interne dans chaque méridien.
Le pratiquant stimule la circulation de l’énergie dans chaque méridien lorsqu’il maîtrise chaque mouvement. Ce faisant, il lève les blocages dans les méridiens et entre eux. Ce qui idéalement lui permet d’avoir un effet aussi positif que lorsque l’on reçoit un Shiatsu Holistique complet.
À long terme, la pratique du Taï Chi Chuan induit une amélioration majeure du fonctionnement du « Dantian » en chinois (« Hara » en japonais). Le Dantian ou Hara est traduisible par l’« Océan d’énergie ». Situé à un poing en dessous du nombril, ce centre est essentiel dans le fonctionnement du corps éthérique : il est en quelque sorte un réservoir qui, en plus de contenir, maintient une qualité optimale de l’énergie.
En tant que formateur en Shiatsu Holistique, j’ai beaucoup écrit sur l’importance du Hara ou système nerveux entérique en bon français : 200 millions de neurones situés dans le tube digestif qui sont étroitement liés aux émotions (alors que l’encéphale est plus en lien avec le mental). Les pathologies liées aux dysfonctions de ce centre sont :
- Stress chronique
- Syndrome du côlon irritable
- Maladies auto-immunes
- Troubles digestifs chroniques
- Etc.
Autant le Hara peut être occulté, autant le pratiquant qui en prend peu à peu conscience peut agir proactivement à l’amélioration de la qualité de son énergie vitale. La connaissance de son Hara lui apporte une compréhension de ses éventuels symptômes dans un premier temps. Puis, elle lui permet dans un second de mettre en place une nouvelle hygiène de vie globale en pleine connaissance (conscience) de cause ! Cette hygiène de vie sera la résultante d’un long et ardu travail personnel dans lequel le pratiquant :
- Avant toute chose, il prendra conscience de toute sa personnalité sans occulter les aspects dans l’ombre ou qui simplement vivent au sein de son inconscient.
- Puis il pourra structurer en son Hara une nouvelle Vie plus adaptée à ce dont il vient de prendre conscience : lui-même.
- Enfin, il marchera ensuite de « Ce qu’IL EST aujourd’hui » vers « Ce qu’IL DÉSIRE devenir demain »
La pratique du Taï Chi Chuan permet d’optimiser la circulation, mais surtout D’EN PRENDRE CONSCIENCE. Car pour l’occidental, prendre conscience qu’il fabrique sa propre énergie, je dirais même qu’IL EST SON ÉNERGIE, lui permet de s’approprier un rôle actif dans l’amélioration de sa propre santé.
La pratique honnête du Taï Chi Chuan sur une période suffisante permet à tout un chacun de ressentir « de l’intérieur » les effets positifs du temps qu’il passe à pratiquer des mouvements précis dont il ressent de mieux en mieux l’efficacité dans l’instant et sur le long terme.
Cette première prise de conscience ouvre souvent la porte à une vue élargie de la santé, amenant le pratiquant à réfléchir à son alimentation en termes diététiques, et plus tard s’ensuit souvent une réflexion sur sa nourriture intellectuelle et affective (en termes plus clairs, les pensées et les émotions dans lesquelles il vit son quotidien).
Article extrait du livre Les « Douze Mouvements de Cuivre »
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