Introduction
Cet article en 4 parties a pour but de décrire les 4 étapes du processus thérapeutique de la médecine complémentaire Shiatsu Holistique. Le Shiatsu Holistique est une thérapie énergétique et en cela, elle est intrinsèquement différente de toutes les thérapies/médecines se basant sur le corps physique de l’être humain.
En ayant pour objet de travailler sur les corps subtils, le Shiatsu Holistique amène une vision spécifique de la santé, tout comme ses “sœurs”, la médecine traditionnelle chinoise, l’ayurveda et la médecine tibétaine.
Je souhaite que cet article puisse vous permette de découvrir cette approche originale et vous apporte certaines réponses à vos questions. N’hésitez pas à me contacter si vous avez d’autres !
Bonne lecture !
Étape 1 : l’anamnèse et les Tests énergétiques
Examen visuel
Plus le Shiatsu-shi mobilisera de sens pour examiner le patient, plus son investigation sera pertinente : la couleur d’une peau, la qualité d’une voix, l’odeur d’une transpiration… et tout le non-dit (à retenir que seul le Cœur possède la capacité d’écouter le non-dit, le non-exprimé).
Cependant si le dialogue est primordial dans toute recherche, il est parfois impossible (ce qui dénotera une incapacité ou tout du moins un problème d’expression, ce qui constitue la manifestation excessive d’un élément au niveau psychique, voir Chapitre 5 et 8[1] ). Le patient n’a pas toujours envie, ou ne sait pas décrire ce qui se passe en lui. Il oublie des faits essentiels à la compréhension du problème actuel. Ainsi par exemple, une entorse de la cheville mal soignée, vieille de quelques années, peut être à l’origine d’une douleur récente de la hanche. C’est pourquoi l’examen visuel revêt une telle importance.
L’examen visuel s’effectue toujours de bas en haut, la première étape étant l’examen des pieds (voûte plantaire, position spontanée des pieds, affaissement*,…), la seconde, celle des genoux (flexum, genuvarum, genuvalgum,…), la troisième, celle des hanches (ouverture, différence de hauteur,…).
L’équilibre thoracique et scapulaire, la colonne vertébrale, la position de la tête… seront également observés.
L’étude se fait de face et de profil, en statique (sujet au repos) et en dynamique (lors de la marche). L’examen visuel doit être rapide et pratiqué à chaque fois.
Le corps est un livre où tout est inscrit. Il faut apprendre à le déchiffrer.
Par exemple, un affaissement de la voûte plantaire peut se répercuter jusqu’au crâne.
Remarque : je vous suggère d’effectuer systématiquement un examen visuel. En effet, comme thérapeute, depuis de nombreuses années je considère que j’ai eu 99% de mes informations thérapeutiques utiles dans les 15 premières secondes de relations avec mes patients. Plus le temps s’allonge, plus les patients se protègent et ceci est parfaitement normal.
L’anamnèse
L’anamnèse est une série de questions précises du thérapeute au patient visant à établir :
- Les données de bases du patient
- Son historique de vie
- Son historique pathologique
- La raison principale de sa consultation
De l’anamnèse dépend toute la suite du processus thérapeutique. Bien évidemment que la récolte avec le cerveau gauche de toute l’information est importante ; cependant ce qui différencie les thérapeutes entre eux, c’est ce que le thérapeute perçoit en termes de sensations, d’impressions et de ressentis.
Grâce à l’anamnèse, un bon thérapeute va pouvoir mettre en évidence la façon spécifique que le patient à de voir la vie, sa façon de la vivre au quotidien et ses principes de vie.
Un point primordial est la phase d’apprivoisement : pour réellement soigner, il convient que le patient s’ouvre au thérapeute. Et c’est à ce moment du soin que tout se joue. Il convient donc d’utiliser toutes ses ressources intérieures pour permettre au patient de s’ouvrir afin que se confie et pose le problème de manière claire. Dans d’autres cas, il conviendra d’amener la personne à prendre conscience de ses souffrances, de ses problèmes, de ses manques.
Les risques lors de l’anamnèse
Le risque de l’anamnèse est de se laisser totalement absorbé par le dialogue et de perdre toute votre objectivité.
Prenez soin de ne pas prendre pour argent comptant tout ce que l’on vous dit ! Pour autant, ouvrez-vous suffisamment pour être totalement sans préjugé en écoutant l’histoire de vie de votre patient.
Vous nle pouvez en aucun cas écouter l’histoire de votre patient au travers de votre propre système de référence. Comprenez le sien, pour mieux comprendre les causes donc les effets dans sa vie.
Ce n’est pas chose facile que d’avoir un système de référence qu’on met de côté pendant son exercice thérapeutique. Pourtant, c’est le seul moyen :
- D’être pleinement efficace en maintenant une relation saine avec le patient et non toxique ! Pourtant, c’est vrai que face à beaucoup de souffrance, il est facile de tomber dans la pitié ou tout autre sentiment altérant les facultés d’évaluation.
- De pouvoir séparer votre travail et votre vie privée. Préserver votre vie privée précieusement, car c’est … ce qui vous permet chaque soir de recharger vos accus, et, rassurez-vous, car mieux vous êtes, mieux vous soignez !
L’objectif de l’anamnèse
Vous devriez, suite à un bon travail d’anamnèse, pouvoir cerner la personnalité de votre patient ainsi que son histoire et la problématique spécifique pour laquelle il est venu vous voir.
La manière dont il convient de poser les questions est un art que l’on développe avec l’exercice.
Savoir accueillir, savoir écouter… même faire de la psychologie inverse parfois s’avère nécessaire.
Le maître-mot de l’anamnèse est : adaptation ! Quel que soit le type de personnalité de votre patient ou le genre de pathologie à résoudre, vous vous devez de vous adapter, comme l’eau s’adapte à son contenant.
Note : je le dis depuis des années à mes élèves : IL EST PRIMORDIAL de traduire les mots, les informations récoltés lors de l’anamnèse en éléments utilisables. Avant la réalisation de vos tests, prenez le temps de faire une évaluation très résumée en termes énergétiques.
Par exemple : « il apparaît que le patient que je rencontre à un Foyer Inférieur dysfonctionnant, ainsi que Métal devant être traité sans délai. La Terre est en état de désadaptation et devra être régulée ».
En résumant de façon utile votre travail d’anamnèse, vous préparez 30% du matériel dont vous aurez besoin pour poser votre diagnostic final.
Tester les différents étages
Pour tester efficacement, nous allons devoir travailler à deux niveaux :
- Superficiel : nous testerons le niveau de quantité et de qualité des 12 MTM avec le Test des ficelles, un test spécifique à notre école
- Profond : nous testerons les niveaux quantitatif et qualitatif des 12 Organes/Fonctions
MISE EN GARDE : prenez soin de rester détaché de votre anamnèse et testez sans aucun a priori !!
En effet, il est humain après avoir réalisé une bonne anamnèse, d’avoir une certaine idée de ce que l’on va sentir, d’imaginer à l’avance ce qu’on va trouver comme valeur. VOUS DÉTRUIRIEZ VOS CHANCES D’EFFECTUER DE BONS TESTS DE CETTE FAÇON-LÀ !
- Réalisez le Test des Ficelles puis celui des 12 Pouls Chinois, calmement, posément. Si vous le pouvez, maintenez le dialogue avec votre patient.
- Compulsez tous vos résultats soigneusement sur une feuille de tests (voir ci-dessous).
- Si vous désirez tester la qualité en plus de la quantité. Je vous conseille de prendre note sur deux feuilles différentes de ces deux notions,
Le Test des Ficelles
Le test des ficelles nous permet de déterminer :
- la quantité et la qualité d’énergie présente dans le MTM testé à un moment précis,
- ainsi que les éventuels blocages (endroits où l’énergie circule moins bien) et le trajet précis du MTM.
Nous emploierons pour ce faire nos mains avec lesquelles nous apposerons une tension au MTM. Selon le principe action-réaction, le MTM nous renseignera sur les notions quantitative et qualitative.
En veillant à avoir intérieurement une référence binaire, par exemple : froid-chaud, dur-mou, rigide-élastique ; nous comparerons tout d’abord les branches droite et gauche de chaque méridien (en cas de différence, nous traiterons avec l’aide des pts LO et revérifierons en pratiquant à nouveau le test des ficelles), puis nous comparerons les valeurs obtenues pour chacun des 12 MTM.
Objectifs du Test des Ficelles
- La quantité d’énergie présente dans les 12 MTM au moment du test. La qualité d’énergie peut être testée, cependant comme je le disais plus haut, je vous conseille de séparer la prise de résultats sur deux feuilles de test.
- Notez avec précision la polarité de chaque MTM et la situant par rapport aux onze autres. Plus vos résultats seront précis et complets, mieux vous pourrez les exploiter lors du diagnostic.

Schéma 23 Ecole de Shiatsu Holistique

Photo 1 École de Shiatsu Holistique
Le Test : les Douze Pouls Chinois[1]
Les énergéticiens déterminent la quantité et la qualité (ayant elle rapport avec les 4 énergies) en utilisant le test des pouls.

Les 6 pouls droits Les Viscères Les Organes Pouls Superficiels Pouls Profonds Triple Foyer Maître-Cœur (point rouge) Estomac Rate-Pancréas (point jaune) Gros Intestin Poumons (point blanc) |
Photo 2 : École de Shiatsu Holistique

Les 6 pouls gauches Les Organes Les Viscères Pouls Profonds Pouls Superficiels Reins Vessie (point noir) Foie Vésicule Biliaire (point vert) Cœur Intestin Grêle (point rouge) |
Photo 3 : École de Shiatsu Holistique
Les pouls sont des points d’énergie particuliers pouvant livrer des informations. La prise des pouls est, en énergétique, un moyen essentiel d’investigation qui permet de connaître instantanément le niveau quantitatif et qualitatif des cinq organes, cinq viscères et deux fonctions.
Procédure
Vous placerez vos doigts comme démontré ci-dessus. Vous chercherez ensuite à isoler uniquement les valeurs pathologiques. Ceci est essentiel pour l’étape suivante.
Veillez à appliquer la même pression sur chacun de vos six doigts !
Classification
Les pouls se prennent à différents endroits, sur les pieds, les tibias, les avant-bras, les tempes… et sont divisés en deux catégories : les pouls radiaux et les pouls périphériques.
Les pouls périphériques sont les pouls non situés dans la gouttière radiale. Ils donnent des indications sur l’énergie d’un système particulier.
Exemples de pouls périphériques :
La prise de pouls sur 3Rn donne des indications sur la quantité d’énergie générale du sujet. Celle de 9P informe sur l’énergie profonde, celle des organes ; 9E renseigne sur l’énergie superficielle, celle des viscères et de la superficie du corps ; 4GI concerne l’énergie de la tête…
Les 12 pouls radiaux
Ils sont situés sur les poignets, au niveau de l’artère radiale, près de l’apophyse styloïde du radius.
Ils se localisent sur une longueur d’environ 3 cm, en 3 points :
- Un point dit “du pouce” situé à un travers de doigt (du sujet) de la pliure du poignet
- Un point aussi appelé “barrière”, situé au-dessus du premier
- Un point dit “du pied” au-dessus du point médian.
Dans chaque gouttière radiale, à ces trois endroits, les pouls sont palpés à deux niveaux de pression :
- Un niveau superficiel où les doigts effleurent la peau (6 pouls superficiels, 3 sur chaque avant-bras).
- Un niveau profond, en appuyant légèrement sur l’artère radiale (6 pouls profonds).
Informations données par les pouls radiaux
Ces pouls retransmettent la quantité et la qualité d’énergie d’un organe / viscère / fonction, à un moment donné. Leur palpation renseigne en premier lieu sur l’état YIN / YANG, de vide ou de plénitude d’énergie, de l’organe/viscère ou fonction.
Leur amplitude, résistance, largeur, mouvement… seront étudiés. Si un classement (vide ou plein) est relativement aisé à déterminer, la découverte d’autres caractéristiques requiert un développement de la sensation.
Certains pulsologues orientaux sont arrivés à déterminer 23 (Wang Shu-he), 28 (Wang Chou Houo) même 33 (Shi Fa) formes différentes de pouls. (cf. exemples). Palper un pouls et déterminer s’il est glissant, plein, vaste, serré, tendu, retardé, rugueux, menu, relâché, souple, affaibli, caché, diffus, délicat, dur, remuant, pressé, noué, long, court, changeant, en perle, fin… demande toute une vie de palpation.
Nous nous contenterons ici de déterminer, pour notre investigation, s’il est YIN ou YANG, s’il y a vide ou plénitude d’énergie à l’instant de sa palpation.
La prise des pouls
Lors de maladies et de problèmes circulatoires, à la fin de la grossesse, en cas d’amputation…. l’équilibre énergétique est perturbé et les données pulsatoires en sont modifiées. Aussi l’investigation par les pouls est, dans ce cas, à prendre avec recul : les données de références étant faussées.
La meilleure position pour la prise des pouls est la position à genoux, à condition que l’état du sujet le permette. De plus, l’environnement devra être calme : le bruit, la lumière forte, les tensions agissent sur les pulsations. Lors de prises successives (pour comparaison) la palpation devra se faire dans la même position.
Trois doigts rapprochés, l’index, le majeur et l’annulaire palpent les pouls, l’index se trouvant au niveau du pouls du pouce. Les deux poignets sont palpés en même temps. Cela donne une indication générale sur l’état de l’époux et de l’épouse.
ATTENTION : EN ÉNERGÉTIQUE
YANG DE YANG=YIN
ET
YIN DE YIN=YANG
[1] Extrait du livre “À Toi l’Orphelin ! La Connaissance t’appartient qui que tu sois, cherche-la !” (Réédition)
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*Article extrait du livre « Shiatsu Holistique – Soignez avec vos mains et votre cœur ! »
330 pages
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